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Membres des jurys

RÉJEAN COALLIER, membre du jury de l’épreuve préliminaire et président du jury de la finale

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Après avoir obtenu une maîtrise en interprétation à l'école Vincent-d'Indy, Réjean Coallier poursuit ses études à Paris avec Pierre Sancan et Marie-Madeleine Petit. De retour au Québec, il travaille la musique de chambre avec Yuli Turovsky et, parallèlement, entreprend des recherches sur la musique québécoise des 19e et 20e siècles. 


Outre qu’il a donné plusieurs conférences sur la musique et les musiciens d'ici, ses travaux l’amènent à participer pendant quatre ans, dans les années 1980, à l'émission Suite canadienne diffusée sur les ondes de Radio-Canada.


Réjean Coallier a participé au film documentaire Musique pour un siècle sourd de Richard Jutras en plus d’avoir enregistré plusieurs disques, dont un avec le Quatuor Claudel-Canimex consacré à la musique de chambre de Rodolphe Mathieu.


Il a également joué en concert avec des chanteurs et chanteuses de premier ordre, dont Karina Gauvin, Bruno Laplante, Gabrielle Lavigne et Liette Turner. En 2005, il a participé comme pianiste à la publication du collectif La vie culturelle à Montréal vers 1900, publié chez Fides. Réjean Coallier est professeur retraité du Cégep de Lanaudière, à Joliette.


Son cycle Huit poèmes de Sylvain Garneau pour baryton et quatuor à cordes – gravé sur disque par Étienne Dupuis et le Quatuor Claudel – a été exécuté à plusieurs reprises au Québec, aux États-Unis, de même que récemment en Allemagne.

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Au milieu des années 1980, j'ai eu le privilège de participer, en tant que pianiste et recherchiste, à l'émission Suite canadienne, diffusée sur les ondes de Radio-Canada. C'est dans le cadre précis de cette émission que je suis allé à la découverte de l'œuvre d'Auguste Descarries.

                   

Étonnamment, cette œuvre s'nscrit dans le sillage de l'école russe et c'est là qu'elle prend toute sa spécificité. Musique essentiellement mélodique, très expressive, aux contours chatoyants et très raffinés. Musique qui a de quoi satisfaire les oreilles les plus exigeantes. Son écriture idiomatique lui confère, de plus, un intérêt pédagogique indéniable.

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Il faut espérer que cet intérêt dépasse le niveau du simple coup d'œil attendri et que le nom de Descarries s'inscrive définitivement aux programmes de nos interprètes. C'est mon vœu le plus cher !

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Réjean Coallier

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ISABELLE DAVID, porte-parole du concours et membre du jury de l’épreuve préliminaire
 

Artiste engagée, préoccupée de faire entendre tant la voix des grands oubliés de notre histoire musicale que celles des compositrices et compositeurs vivants, Isabelle David
s’est passionnée très tôt pour la musique classique grâce à l’influence de ses parents musiciens.

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Elle fait ses débuts comme soliste avec l’Orchestre symphonique de Montréal dès l’âge de 17 ans, et poursuivra une carrière de soliste avec l’Orchestre symphonique de Torùn (en Pologne), le Newfoundland Symphony Orchestra, l’Orchestre symphonique des musiciens du monde et l’Orchestre des jeunes de Fribourg (en Suisse), entre autres. De plus, elle effectue des tournées un peu partout au Canada avec la violoniste Yolanda Bruno avec qui elle grave, en 2019, l’album The Wild Swans. En plus de collaborer avec la soprano et cheffe d’orchestre Barbara Hannigan, elle se produit comme soliste et chambriste dans des salles prestigieuses, tels le Jordan Hall de Boston, le Carnegie Hall de New York, la Maison de la musique d’Helsinki en Finlande et le Zipper Hall de Los Angeles.

 

Au fil des ans, elle remporte de nombreux prix sur la scène musicale canadienne dont ceux de la Fondation Sylva-Gelber pour la musique, de la Fondation Père Lindsay, de la Fondation Hnatyshyn et du Conseil des arts du Canada.

Après des études à Montréal et à Boston, et une carrière bien entamée, Isabelle David fait son doctorat à l’Université de Montréal de 2017 à 2021. Elle place, au cœur de sa démarche, la littérature pour piano d’Auguste Descarries. Sous la supervision de Jean Saulnier, elle travaille à l’édition des manuscrits du compositeur en plus de jouer ses œuvres en récital, dans certains cas, en première mondiale (Nostalgie). En 2021, elle enregistre un album solo qui lui est entièrement consacré : intitulé Souvenirs d’Auguste Descarries, le CD a été en nomination aux Prix Opus 2023.

Le nom d’Auguste Descarries fait partie de mes tout premiers souvenirs musicaux. L’éminent

pianiste-compositeur québécois a été l’un des pédagogues les plus en vue de son époque et ma

grand-mère maternelle, Louise Lussier, compte parmi les nombreux élèves à avoir bénéficié de

son enseignement. Toute mon enfance, elle m’a raconté avec émotion des histoires du temps où

elle étudiait auprès du maître. Puis, grâce à l’ADMAD et à sa présidente, Hélène Panneton, j’ai

pris connaissance des manuscrits du compositeur déposés aux archives de l’Université de

Montréal : un corpus riche, à nul autre pareil dans la littérature pianistique québécoise !

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Isabelle David

MATHIEU GAUDET, membre du jury de l'épreuve préliminaire

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Artiste polyvalent et musicien passionné, Mathieu Gaudet poursuit depuis une vingtaine d’années une remarquable carrière de soliste, de chambriste et de chef d’orchestre. Il interprète un vaste répertoire qui l’a conduit dans les dix provinces canadiennes, aux États-Unis, en Europe et en Asie. Ses concerts et enregistrements sont régulièrement diffusés sur les ondes de Radio-Canada et de CBC.

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Le pianiste enregistre présentement l’intégrale de la musique pour piano de Schubert sous étiquette Analekta, au rythme soutenu de deux albums par année. Deux d’entre eux, intitulés Le premier romantique et La force du destin, ont été en nomination au gala de l’ADISQ. Le huitième opus, Schubert architecte, a été lancé en mai 2023 et le prochain, Schubert mélodiste, paraîtra au printemps 2024.

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Au cours de la présente saison, il se produit en récital au Centre des Arts Juliette-Lassonde de Saint-Hyacinthe, au Centre culturel Saint-John de Bromont, à la chapelle de Glen Sutton et à la Maison des arts de Sorel. Il joue aussi en musique de chambre à Sherbrooke et Montréal. Sa saison estivale 2023 incluait le 1er concerto de Brahms à la salle Pierre-Mercure à Montréal avec l’Orchestre de la Francophonie et Jean-Philippe Tremblay, ainsi que des récitals à Orford Musique, à Musique et autres mondes à Ottawa, et à Concerts aux Îles du Bic. 

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Je crois qu’Auguste Descarries mérite une place parmi nos plus grands compositeurs québécois.

Que sa musique n’ait pas encore rejoint le canon du grand répertoire plaide en sa faveur :

plusieurs grands compositeurs sont restés dans l’oubli pendant plusieurs décennies.

 

Mais pourquoi attendre encore? Avec des enregistrements tels que ceux de Janelle Fung,

d’Isabelle David ou encore du Trio Hochelaga avec le baryton Pierre Rancourt, nous pouvons

maintenant tous être témoins de la richesse de sa musique. Une musique ambitieuse, aux

harmonies complexes et aux structures développées, mais toujours riche en invention mélodique

et surtout, accessible et touchante. 

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Il est temps de célébrer ce trésor national, et je me réjouis d’entendre nos meilleurs jeunes

pianistes interpréter ces œuvres fantastiques.

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Mathieu Gaudet

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JANELLE FUNG, membre du jury de la finale

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La pianiste canadienne Janelle Fung s’est produite en récital partout au Canada, particulièrement à l’occasion de tournées organisées par Prairie Debut et par les Jeunesses Musicales du Canada. Gagnante du prix Artiste de l’année du Conseil des artistes en tournée de la Colombie-Britannique en 2014, elle a également joué dans une vingtaine de pays sur les cinq continents. Passionnée de musique de chambre, elle joue régulièrement avec quelques-uns des meilleurs musiciens du Canada, dont Timothy Chooi, Simon Aldrich, Matt Haimovitz, Paul Merkelo et Marina Thibeault, et elle forme, avec Philip Chiu, son ami et collègue de longue date, le duo Fung-Chiu. Son premier album solo, Aubade, sorti en 2019 et ayant fait l’objet de critiques élogieuses dans La Scena et Le Devoir et d’une nomination dans la catégorie Album de l’année aux Prix Opus, mettait en vedette la musique du compositeur québécois Auguste Descarries.

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Mme Fung a obtenu de nombreux prix dans divers concours canadiens et internationaux, parmi lesquels le Joanna Hodges International Piano Competition, le Concours OSM-Standard Life et le Concours de musique du Canada. On a pu l’entendre sur les ondes de la CBC, de Radio-Canada, du Classical 96.3 FM de Toronto et de Radio France.

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Née à Vancouver, Janelle Fung a commencé l’étude du piano à l’âge de quatre ans. Dans son parcours, elle a compté parmi ses maîtres Nelita True, Julian Martin et Marc Durand. Elle détient un baccalauréat de la Eastman School of Music, une maîtrise de l’École Juilliard et un doctorat de l’Université de Montréal. Elle est professeure de piano au Conservatoire de musique de Montréal depuis septembre 2022.

J’ai eu le grand honneur de donner la première mondiale de la Sonate pour piano de Descarries

le 1er novembre 2017 à la salle Bourgie. Cette œuvre réunit le monumental et l’intime. Des éclats

sonores, telles les vagues d'une tempête sur l’océan se fracassant contre le rivage, sont

juxtaposés à des mélodies douloureusement tendres, à des passages d’une grande délicatesse en

filigrane et à des épisodes audacieux, presque sardoniques. La musique de Descarries évoque les

riches harmonies postromantiques de Rachmaninov, Scriabine et Medtner : raffinées et

soutenues par un sens inné de la forme, elles demeurent toujours intelligibles. Quant à ses

mélodies, elles sont tout simplement magnifiques. Cette sonate est un chef-d’œuvre en même

temps qu’une importante contribution au répertoire pour piano solo au Canada.

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Janelle Fung

WONNY SONG, membre du jury de la finale 

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Reconnu comme l’un des pianistes de concert les plus remarquables au Canada, Wonny Song est largement estimé pour ses récitals, ses enregistrements merveilleusement poétiques et sa personnalité charismatique.

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Né en Corée du Sud et arrivé à Montréal à l’âge de un an, il reçoit, en 1994, une bourse pour étudier au Curtis Institute of Music de Philadelphie et, en 1998, il obtient un baccalauréat de l’UdeM. Il se perfectionne ensuite auprès du compositeur Anton Kuerti, à l’Université de Toronto et au Glenn Gould Professional School auprès de Marc Durand. En 2000, il devient le premier récipiendaire de la bourse Elinor Bell de l’Université du Minnesota, où il décroche un doctorat en 2004.


Wonny Song, qui s’est produit avec plus de 60 orchestres, a remporté la médaille d’or au Concours mondial de piano à Cincinnati en 1994, en plus d’avoir gagné le Prix d’Europe en 2003 et le prix Young Canadian Musician en 2010. 


Parmi les autres faits saillants de sa carrière, mentionnons un récital solo à titre d’ambassadeur musical du Canada à l’exposition universelle de 1993 en Corée.


Wonny Song est profondément engagé dans l’éducation musicale et le développement des jeunes artistes. En 2015, il est nommé directeur artistique d’Orford Musique et, depuis 2018, il en assume également le poste de directeur général.

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Au sujet du partenariat entre Orford Musique et l’ADMAD :

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Nous sommes fiers de ce partenariat et croyons beaucoup à la mission et à la pérennité de ce magnifique compositeur.

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Wonny Song

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CHARLES RICHARD-HAMELIN, membre du jury de la finale 

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Lauréat de la médaille d’argent et du prix Krystian Zimerman lors du Concours international de piano Frédéric-Chopin à Varsovie en 2015, le pianiste Charles Richard-Hamelin se démarque aujourd’hui comme l’un des plus importants de sa génération. Il s’est aussi fait remarquer à l’échelle internationale en 2014 en recevant le deuxième prix au Concours musical international de Montréal ainsi que le troisième prix au Seoul International Music Competition. 


Il a été l’invité de plusieurs grands festivals tels La Roque d’Anthéron en France, le Festival du Printemps de Prague, le Festival « Chopin et son Europe » à Varsovie et le Festival George Enescu à Bucarest. En tant que soliste, il a pu se faire entendre avec une cinquantaine d’ensembles dont les principaux orchestres symphoniques canadiens, ainsi qu’avec l’Orchestre philharmonique de Varsovie, le Tokyo Metropolitan Symphony Orchestra et l’Orchestre symphonique de Singapour. 


Récipiendaire de 6 prix Félix, de 7 prix Opus et d’un prix Juno, Charles Richard-Hamelin enregistre exclusivement sous étiquette Analekta depuis 2015. En 2022, il a reçu le prix Denise-Pelletier, la plus haute distinction décernée par le gouvernement du Québec en arts d’interprétation, devenant ainsi le plus jeune lauréat de l’histoire des Prix du Québec.

J'ai découvert la musique pour piano d'Auguste Descarries grâce à mes collègues Janelle Fung et

Isabelle David. Elles ont toutes les deux fait un travail extraordinaire dans la diffusion de sa

musique en réalisant des enregistrements de très grande qualité. Je souhaite que ce nouveau

concours encourage la nouvelle génération de pianistes à s'intéresser davantage à l'œuvre de ce

grand compositeur québécois.

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Charles Richard-Hamelin

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